Après une campagne pour récupérer les armes “détenues illégalement”, l’État les revend aux enchères
Le vendredi 22 septembre, s’est tenu à l’Hôtel des ventes d’Évreux, une vente aux enchères, on ne peut plus spéciale, organisée par la préfecture de l’Eure. En effet, plusieurs centaines d’armes, de catégorie B, C et D qui proviennent de saisies dans le cadre de procédures judiciaires vont être proposées au public! Alors qu’entre novembre et décembre dernier une vaste campagne de récupération des armes illégalement détenues avaient été organisée par l’État, on ne peut qu’être surpris par cette opération !

En effet, pas moins de 287 lots, comportant une grande part d’armes de chasse mais aussi des révolvers ou des pistolets semi-automatiques de catégorie B, vont être mis au enchères sous la surveillance de forces de police présentes en nombre dans la salle des ventes. Pour pouvoir acheter, les candidats à l’acquisition devront montrer patte blanche: Permis de chasser et validation annuelle exigés pour les chasseurs désirant acheter des armes de chasse en catégorie C et licence de tir ainsi qu’autorisation de détention préfectorale pour les tireurs sportifs souhaitant acquérir des armes de catégorie B.”
Il est quand même assez surprenant que l’État, qui a récupéré une centaine d’armes sur ce département lors de la campagne d’abandon volontaire s’étant déroulée du 22 novembre au 5 décembre de l’année dernière (dans le but de les « retirer de la circulation »), en mette en vente près de 300 aujourd’hui alors qu’elles avaient été saisies au cours de procédures de perquisitions réalisées par la police nationale ou la gendarmerie. Décidément, l’administration opère souvent avec une logique défiant le bon sens commun !