Belgique : Des centaines d’écoliers soutiennent Divine N’Sunda, une accueillante extrascolaire congolaise menacée d’expulsion
Plusieurs dizaines d’écoles du Brabant wallon et de Gembloux ont répondu favorablement à l’appel du comité de soutien de Divine N’Sunda, menacée d’expulsion. Ce jeudi matin, les établissements ont mené une action symbolique, avant d’entrer en classe, afin de prendre position pour la libération de l’accueillante de l’école de la Petite école de Gentinnes.
”On m’a informé de la participation de plusieurs établissements, aussi bien dans le réseau communal que libre, de la Fédération Wallonie-Bruxelles et catholique. L’idée, c’était de ne pas lâcher et de toucher encore davantage de monde, avec le monde scolaire”, explique Dimitri Crickillon, directeur de la Petite école, dans l’entité de Chastre.

La première action était locale, au Mémorial Kongolo. Désormais, ce sont de nombreuses écoles du Brabant wallon qui soutiennent la Congolaise.
Peu avant la rentrée des classes, les enfants, parents et enseignants de la Petite École de Gentinnes, dans l’entité brabançonne wallonne de Chastre, ont formé une chaîne humaine de 300 mètres entre l’école de Gentinnes et le mémorial Kongolo où résidait l’accueillante.
Plusieurs dizaines d’autres écoles fondamentales de différents réseaux d’enseignement et de plusieurs provinces ont participé à cette action, explique Dimitri Crickillon qui cite notamment les écoles communales de Chastre et de Gembloux, Saint-Pie X à Ottignies, Jean-Paul II à Perwez, Sainte-Marie à Bousval,…
Des actions symboliques ce jeudi, avant un rendez-vous importantissime, ce lundi 20 mars. “Nous avons obtenu un rendez-vous avec la secrétaire d’État à l’asile et à la migration Nicole de Moor (CD&V). Cette situation concerne un membre de notre équipe d’accueil extrascolaire, qui occupe une fonction actuellement en pénurie. Divine N’Sunda est en Belgique depuis plus de dix ans, elle travaille à la Petite école depuis 6 ans et est irréprochable. Cet enfermement est tout à fait opposé aux valeurs qu’on transmet.”
La Congolaise se trouve toujours au centre fermé d’Holsbeek, pour des femmes dont le titre de séjour a été refusé. “Ce mardi 21 mars, cela fera déjà 50 jours qu’elle est enfermée. Les nouvelles ? Moralement, elle tient le coup, même si ce n’est pas simple. Savoir qu’elle est soutenue à l’extérieur lui permet de garder de la force et de l’espoir. Par contre, nous n’avons aucune nouvelle sur la possibilité d’une libération ou d’une expulsion vers Kinshasa.”
Des actions futures seront discutées prochainement, soit ce vendredi matin soit lundi. Le comité de soutien, composé des membres du conseil d’administration de l’école, de l’association des parents, du directeur et des enseignants placent beaucoup d’espoir dans le rendez-vous de ce lundi, chez la secrétaire d’État. En espérant forcément de bonnes nouvelles…