Béziers (34) : « 122 euros par crotte », les déjections canines traquées via des prélèvements ADN sur les chiens
La municipalité oblige tous les propriétaires de chiens à procéder à un prélèvement ADN sur leur animal. Les déjections découvertes dans la rue seront analysées et les fautifs sanctionnés.
La ville de Béziers ne plaisante pas avec la propreté publique. Selon un arrêté municipal récemment adopté, « à compter du 13 juillet 2023 et jusqu’au 13 juillet 2025, toute personne qui promène son chien » dans un périmètre délimité du centre-ville « doit justifier de l’identification génétique de son animal », rapporte ce samedi Franceinfo.

Selon la mairie de Béziers, qui qualifie l’initiative d’« impératif pour la salubrité d’une ville aussi touristique », le coût de la lutte contre les déjections canines est d’environ 80.000 euros chaque année.
L’objectif, à terme, est de pouvoir réaliser des analyses génétiques sur les déjections découvertes dans les rues de la ville dirigée par le maire d’extrême droite Robert Meynard. Si l’ADN correspond à votre chien, « vous devrez payer les frais de nettoiement à raison de 122 euros par crotte », est-il précisé dans l’arrêté.
Comme son collègue de Bergerac, la maire vient de prendre un arrêté qui dispose que tout promeneur de chien doit être muni de deux sacs de ramassage pour parer à toute éventualité
80.000 euros par an
Pour réaliser un fichage exhaustif de l’ensemble des animaux circulant dans la zone définie, la municipalité organise, depuis vendredi et ce samedi, une campagne de prélèvement gratuite d’ADN sur les chiens. S’ils ne profitent pas de l’occasion, les propriétaires devront réaliser eux-mêmes l’opération, « à vos frais chez votre vétérinaire », assure la ville. Dès la fin septembre, des agents de la police municipale procéderont à des contrôles et toute personne promenant un chien non-fiché dans la « zone ADN canin » sera passible d’une amende de 38 euros.
Par la suite, en plus de l’amende de « 122 euros par crotte », la ville de Béziers ajoute que le non-ramassage d’une déjection canine est « puni de l’amende prévue pour les contraventions de 2e classe, soit à ce jour 150 euros maximum ». Plus de 700 personnes et leurs compagnons à quatre pattes, concernées par ce qui, pour le moment, n’est encore qu’une expérimentation, ont pris rendez-vous pour ces deux jours de fichage, assure Franceinfo. Selon la mairie de Béziers, qui qualifie l’initiative d’« impératif pour la salubrité d’une ville aussi touristique », le coût de la lutte contre les déjections canines est d’environ 80 000 euros chaque année.