États-Unis : Le plus haut responsable de la santé du pays alerte sur les dangers des réseaux sociaux pour les ados
Les médias américains sonnaient l’alarme depuis longtemps, c’est au tour du médecin chef des États-Unis, Vivek Murthy, d’alerter sur les effets nocifs des réseaux sociaux sur la santé mentale des plus jeunes. De quoi pousser la Maison-Blanche à annoncer un plan d’action.
C’est un “avertissement rare” et particulièrement sévère, souligne The New York Times. Dans un rapport officiel de 19 pages publié le 23 mai, le médecin chef des États-Unis, Vivek Murthy, alerte sur le fait que les réseaux sociaux peuvent avoir “des effets extrêmement nocifs sur la santé mentale des enfants et des adolescents”.

95 % des jeunes Américains âgés de 13 à 17 ans utilisent au moins un réseau social, selon les données du Pew Research Center.
Outre cet avertissement, le rapport contient “des recommandations pratiques à destination des familles”, note le quotidien américain, afin que les parents puissent mieux réguler et guider leurs enfants dans leur usage des réseaux sociaux et des applications comme TikTok, Instagram ou encore YouTube.
Le médecin chef des États-Unis exhorte également les géants de la tech à agir pour que “les limites d’âge pour s’inscrire sur les réseaux sociaux soient enfin respectées et afin que des paramètres soient créés pour mieux protéger la vie privée des plus jeunes”, explique le quotidien.
Ils ne sont pas “de simples petits adultes”
“Les adolescents ne sont pas de simples petits adultes, ils sont dans une phase différente de leur développement et dans une phase critique de leur développement cérébral”, a tenu à souligner le médecin chef dans une interview, ajoutant que les réseaux sociaux les exposent à “des contenus extrêmes, inappropriés et nuisibles”.
Reprenant les données du Pew Research Center, le quotidien new-yorkais souligne que “jusqu’à 95 % des jeunes Américains de 13 à 17 ans disent utiliser au moins un réseau social, dont un tiers s’en servent quasiment constamment”.
Or des études ont établi un lien entre l’utilisation des réseaux sociaux et l’apparition de symptômes dépressifs et suicidaires chez les plus jeunes, et en particulier les jeunes filles. En poussant les adolescents à se comparer, les réseaux sociaux fragilisent leur estime de soi, ils favorisent en outre le harcèlement en ligne.
Dans la foulée de la publication du rapport, la Maison-Blanche a annoncé la création d’un nouveau groupe de travail consacré aux réseaux sociaux et à la façon dont ils affectent les mineurs.
Ce groupe, placé sous la houlette des ministères de la Santé et du Commerce, sera “chargé de passer en revue les mesures prises par les géants de la tech pour prendre en compte la santé et la sécurité des utilisateurs et de préconiser des recommandations d’ici au printemps 2024 pour améliorer encore les garanties de sécurité et de respect de la vie privée des enfants”, note le site d’information.