Goldman Sachs prédit le nombre affolant d’emplois menacés par l’IA

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© Om siva Prakash / Unsplash
  • Une étude de Goldman Sachs affirme que les IA comme ChatGPT menacent des centaines de millions d’emplois à travers le monde
  • Des professions très qualifiées pourraient être affectées
  • Les IA pourraient toutefois booster comme jamais le PIB mondial

La dernière étude de Goldman Sach a de quoi inquiéter certains employés. La firme pense, en effet, que jusqu’à 300 millions d’emplois à temps plein sont menacés à travers le monde. Près des deux tiers des emplois actuels seraient en effet exposés à un certain degré d’automatisation par l’IA générative en Europe et aux Etats-Unis.

Les plus concernés seraient les métiers juridiques, administratifs, et liés au support clients aux États-Unis. En Europe, les cadres, et les métiers administratifs seraient particulièrement menacés. La firme OpenAI a, avec ChatGPT – la première IA conversationnelle capable de générer du texte “humain” et du code – fait en quelque sorte “sortir le génie de la boîte”.

L’IA menace des emplois, mais devrait aussi booster le PIB mondial

Google prépare également le lancement de son chat IA Bard, et de nombreuses startups développent elles aussi en ce moment ce type de technologies – de quoi imaginer assez facilement que ces IA seront incontournables dans un futur proche. Toutefois, le “bilan prévisionnel” de Goldman Sachs sur l’impact des IA est plus contrasté que peut le laisser penser le chiffre de 300 millions d’emplois menacés.

Selon l’institution, le PIB mondial annuel pourrait progresser jusqu’à 7% grâce à ces IA. Et de nouveaux emplois commencent à apparaître. Nos confrères de Les Echos parlent notamment du poste “d’ingénieur d’assistance”, qui consiste à tester les chatbot IA avec du texte plutôt que du code. Il est évidemment difficile de dire à ce stade si ces créations de postes suffiront à compenser les emplois menacés.

D’autant que ce cette étude ne détermine pas quel est le rythme auquel ces technologies sont susceptibles de vraiment détruire des emplois. Toutes les compétences permettant d’intégrer l’IA en entreprise ne sont pas forcément encore (en nombre suffisant) sur le marché du travail. De même que toutes les entreprises les plus concernées n’ont pas toutes encore adopté l’IA générative en interne.

L’étude de Goldman Sachs n’est pas la seule sur le sujet. Une étude menée par OpenAI et l’université de Pennsylvanie a récemment révélé que 80 % des employés américains pourraient voir au moins 10 % de leurs tâches automatisées grâce à l’IA générative – 19 % d’entre eux pourraient être impactés dans plus de la moitié de leurs tâches.

Dans les deux cas les chercheurs concluent que c’est bien certaines professions les plus qualifiées qui sont les plus exposées. De quoi piquer l’intérêt de divers acteurs du marché afin de comprendre comment utiliser l’IA pour automatiser un nombre croissant de tâches dans tous les secteurs, y compris les plus inattendus…

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