Grèce : Démantèlement d’un “réseau terroriste de migrants pakistanais” qui visait un restaurant juif d’Athènes
Deux hommes pakistanais soupçonnés de planifier une attaque terroriste dans un restaurant juif au cœur d’Athènes sont présentés ce vendredi aux enquêteurs.
“Des poursuites pénales ont été engagées contre eux pour constitution et adhésion à une organisation terroriste. Selon les informations du dossier, ils auraient été recrutés avec la promesse d’un important paiement en échange des pertes humaines par une branche des Gardiens de la révolution islamique”.
Opération Hyacinthe et Mossad
Il ressort de leurs conversations, particulièrement cyniques, que plus les deux terroristes feront de victimes, plus ils gagneront d’argent. L’opération menée par les services de renseignement et la police antiterroriste grecque, baptisée “Hyacinthe”, s’est développée avec l’appui du Mossad. La force Al-Qods du corps des Gardiens de la révolution islamique (IRGC-QF) n’est pas un groupe quelconque : c’est une branche militaro-opérationnelle des Gardiens de la révolution qui a formé et équipé le Hezbollah, le Hamas, les talibans et plusieurs autres organisations extrémistes en Irak, en Syrie et au Yémen et est l’ennemi juré d’Israël, alors que les États-Unis l’ont classée ces dernières années comme une organisation terroriste.
Aucune arme
Les parcours et les profils des deux hommes de 27 et 29 ans, arrêtés mi-février sont surprenants. “Les arrestations ont eu lieu à Zakynthos et à Sparte ; aucune arme n’a été découverte. Ils vivent en Grèce depuis plus de quatre ans”. Travailleurs saisonniers vivant entre Athènes et la province, les deux hommes ont vu leurs demandes d’asiles rejetées plusieurs fois, selon les informations des médias grecs.
Leur avocat explique que “l’acte d’accusation et le dossier reposent uniquement sur l’historique des communications, principalement sur les applications WhatsApp et Viber, l’Office antiterroriste procédant également à une enquête sur les comptes qu’ils possédaient sur les réseaux sociaux, comme Facebook et même TikTok”.
Contexte électoral
“L’annonce du démantèlement d’un réseau terroriste qui planifiait une attaque contre notre pays survient dans une période où la crédibilité des services de renseignement est au plus bas en raison du scandale des écoutes téléphoniques”. En Grèce, “le compte à rebours” est lancé avant les élections législatives Le journal d’opposition s’interroge sur l’affaire et sa médiatisation, mettant en garde contre une opération politique. “Des questions supplémentaires sont soulevées par le timing des annonces, à l’approche des élections”.
Commanditée par un troisième homme installé à Téhéran, l’attaque aurait dû viser un restaurant juif et une synagogue, dans le quartier très fréquenté de Psirri, selon les informations divulguées par les autorités.
