Grenoble (38) : Accusations d’islamophobie à Sciences Po, une enseignante condamnée pour injures et diffamation

Sur son compte Twitter, l’enseignante avait qualifié de “racistes” et “négationnistes” les deux enseignants mis en cause dans l’affaire de Sciences Po Grenoble. L’un d’eux, avait alors porté plainte.

Une secrétaire nationale du syndicat Snes-FSU, responsable du secteur lycée, a été condamnée mercredi 11 janvier à une amende de 5 000 euros dont 4.000 euros avec sursis pour injures et diffamation dans l’affaire aux multiples ramifications des accusations d’islamophobie à Sciences Po Grenoble. Également condamnée à verser 2.500 euros de dommages et intérêts, Claire Guéville, professeure d’histoire-géographie à Rouen, compte faire appel.

L’affaire remonte à mars 2021, quand les noms de deux professeurs de l’IEP de Grenoble sont affichés sur les murs de l’établissement, les accusant d’islamophobie. En réaction à un article sur le sujet, Claire Guéville avait qualifié sur son compte Twitter les deux enseignants de “racistes” et “négationnistes”. L’un d’eux, Vincent Tournier, avait alors porté plainte. Le procès avait eu lieu en novembre 2022 devant le tribunal correctionnel de Grenoble.

La syndicaliste s’est dite “surprise” par ce jugement. Elle a toujours affirmé ne pas être à l’origine de ces tweets et avait invoqué à la barre un complot “politique” au vu de ses fonctions au Snes-FSU. De son côté, une avocate de Vincent Tournier s’est réjouie de ce jugement. Lors de l’audience en novembre, le parquet s’en était remis au tribunal et n’avait pas requis de peine.

Le 4 mars 2021, des affiches avait été collées sur la façade de l’institut d’études politiques de Grenoble. “Des fascistes dans nos amphis”, “L’islamophobie tue”, mentionnaient-elles. Deux enseignants y étaient nommément visés, les accusant ainsi directement d’islamophobie pour avoir notamment demandé de retirer le terme “islamophobie” de l’intitulé d’une table ronde également axée sur le racisme et l’antisémitisme. Le débat s’était ensuite enflammé jusque sur les réseaux sociaux.

France tv Info