Grève du 28 mars : En pleine sécheresse, l’utilisation des canons à eau pendant les manifestations est-elle pertinente ?

Depuis les années 2010, les engins lanceurs d’eau (ELE) sont utilisés lors des manifestations pour disperser les manifestants. Mais face à une situation de sécheresse nationale, leur usage pose question.
- Les engins lanceurs d’eau (ELE) font partie des « moyens intermédiaires » utilisés par les forces de l’ordre pour disperser les manifestants, notamment ces dernières semaines lors des mobilisations contre la réforme des retraites.
- Leur jet d’eau « assez puissant » permet de repousser « de 15 à 30 mètres » une « foule hostile ou qui s’apprête à l’être », selon Sébastien Malzieu, chef adjoint à l’Etat-Major de la direction des CRS.
- Mais avec un hiver particulièrement sec et la majorité des nappes phréatiques du pays qui ne parviennent pas à se remplir, est-il pertinent d’utiliser cette force dissuasion ?
Les plus gros peuvent faire jusqu’à 10 m de long, 4 m de hauteur et plus de 2,5 m de large. Les engins lanceurs d’eau (ELE), plus communément appelés « canons à eau », font presque partie des « indispensables » les jours (et soirs) de manifestations. Si, depuis les années 2010, ils peuvent être utilisés pour éteindre des débuts d’incendie, ils servent majoritairement à « disperser les manifestants lors d’opérations de maintien de l’ordre », confirme Sébastien Malzieu, commissaire, chef adjoint de l’État-major à la direction des compagnies républicaines de sécurité (CRS).
Brouillard effet gouttelettes, rideau d’eau et surtout aspersion… « C’est un jet puissant mais indirect, qui va loin et qui provoque une retombée de pluie sur les gens. Le but recherché est un effet de dissuasion et de recul. Rien qu’en le déployant, ça crée un effet psychologique de recul. C’est très efficace. Et en l’utilisant un tout petit peu, ça permet de créer 15 à 30 mètres de distance, sans que nos hommes ni des manifestants ne soient blessés », poursuit-il.