La ministre Marlène Schiappa bientôt en couverture de… « Playboy »

La secrétaire d’État chargée de l’Économie sociale et solidaire et de la Vie associative fera, le 8 avril, la une du magazine connu pour ses playmates.

La une qui passe mal. Selon les informations de nos confrères du ParisienMarlène Schiappa, l’actuelle secrétaire d’État chargée de l’Économie sociale et solidaire et de la Vie associative, sera prochainement en couverture de Playboy. Une information confirmée par BFM TV. Si le magazine est connu pour ses photos de femmes dénudées, la direction du trimestriel a opéré un changement de ligne éditoriale depuis 2016 et n’en affiche plus aucune frontalement. 

Depuis la création de la revue en France en 1973, Marlène Schiappa est la première femme politique à faire la une du magazine. Une première dont on se vante dans l’entourage de la secrétaire d’État, rapportent nos confrères. Un avis bien différent de celui de certains membres d’autres cabinets ministériels. L’un des conseillers évoquant même une couverture « lunaire ». Et ce alors que l’exécutif reste empêtré dans une crise sociale née de sa réforme des retraites. Quoi qu’il en soit, selon nos confrères, Marlène Schiappa a été contactée par la revue pour son engagement de longue date pour la cause féministe.

L’interview de Marlène Schiappa porte « essentiellement sur la liberté des femmes mais aussi le féminisme, la politique et la littérature »

Pour l’éditeur de la publication, Marlène Schiappa est la femme politique « la plus “Playboy compatible” parce qu’elle est attachée au droit des femmes et qu’elle a bien compris que Playboy n’est plus une publication de vieux machos mais pouvait au contraire être un instrument de la cause féministe », a déclaré à l’Agence France-Presse Jean-Christophe Fromentin. «  Playboy n’est plus un journal de fesses comme avant mais un mook [mi-livre, mi-magazine, NDLR] trimestriel intello et branché de presque 300 pages », « il y a encore quelques filles déshabillées, mais ce n’est pas l’essentiel de la pagination », a-t-il précisé.

Des photos et une longue interview

D’après une source interne citée par nos confrères, sur quatre pages, Marlène Schiappa poserait « de façon sexy et enroulée » dans un drapeau bleu-blanc-rouge. Démenti catégorique du côté des services du gouvernement : « Elle est habillée et porte une robe longue blanche », assure-t-on au cabinet de la secrétaire d’État. Le tout avant de s’insurger, le cabinet arguant que se poser cette question « montre à quel point la liberté des femmes de disposer de leur corps comme elles l’entendent n’est pas acquise ».

Mais déjà, ce nouveau coup de com, fait grincer des dents au sein du gouvernement. « Peu importe la tenue, c’est lunaire. Ce n’est pas possible ! » s’étrangle un conseiller ministériel. Ce dernier redoute que cela ne parasite la communication gouvernementale en pleine crise sociale sur les retraites : « Tout part dans tous les sens ! »

Outre ces photos, la membre du gouvernement – qui fut secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations durant le premier quinquennat d’Emmanuel Macron – aborde, lors d’une interview, la question de « la liberté de la femme », « le féminisme » ou encore « la politique et la littérature ». Le mystère sur cette couverture sera totalement levé le 8 avril, date à laquelle doit sortir le prochain numéro de Playboy. Comme la revue, dont le nombre de lecteurs s’est effondré, n’est pas membre de l’Alliance pour les chiffres de la presse et des médias, il est impossible de connaître l’audience du magazine.

Le Point