La schizophrénie de la liberté d’expression sur Twitter
Ne censurez pas, de peur d’être censurés », a récemment tweeté Elon Musk, le milliardaire propriétaire de Twitter. Depuis l’achat de Twitter, Musk a été vilipendé par la communauté militante d’extrême gauche et libérale pour s’être engagé à rétablir la liberté d’expression sur la plateforme, permettant apparemment à plus de voix conservatrices et de droite de s’exprimer sur l’un des sites de médias sociaux les plus importants et les plus influents du monde.
Le même jour, le lundi 24 avril, plusieurs éminents dissidents de droite ont été sans cérémonie réduits au silence et bannis sur Twitter sans explication. James Edwards, animateur de longue date de The Political Cesspool, Kevin MacDonald, l’un des principaux intellectuels dissidents qui édite The Occidental Observer, Tom Sunic, ancien diplomate, universitaire et auteur et d’innombrables autres ont vu leur compte Twitter de plus en plus populaire bannis définitivement.
Edwards m’a confié :
Je suis sur Twitter depuis 2016 et je n’ai jamais reçu d’avertissement ou de réprimande. Ce n’était pas ma deuxième ou ma troisième attaque. Il s’agissait d’un assassinat en ligne qui est allé directement à une interdiction permanente. Aucune raison n’a été donnée.
Je me conduis de façon professionnelle et j’ai toujours été sûr de présenter nos arguments de façon responsable. Je ne me querelle pas avec les gens sur les médias sociaux et je n’ai jamais utilisé de propos grossiers.
En termes simples, on pourrait soutenir qu’en l’absence d’une norme de mesure raisonnable, j’ai violé les modalités de service les plus ambiguës. C’était juste un autre cas de censure pure et simple.
Le Dr Kevin MacDonald mentionne qu’il a simplement reçu un courriel dont l’objet se lit comme suit : « Votre compte est suspendu de façon permanente. »
Le courriel se poursuit :
Après un examen minutieux, nous avons déterminé que votre compte a enfreint les règles Twitter. Votre compte est en mode lecture seule en permanence, ce qui signifie que vous ne pouvez pas tweeter, retweeter ou aimer un contenu. Vous ne serez pas en mesure de créer de nouveaux comptes. Si vous pensez que nous nous sommes trompés, vous pouvez faire appel.
Aucune raison n’a été fournie pour justifier l’interdiction permanente, et aucune explication n’a été fournie sur la manière spécifique dont les règles Twitter ont été violées.
« Aucune raison n’a été donnée, et c’est aussi le cas de James », m’a dit MacDonald en parlant de l’interdiction permanente. « Nous avons interjeté appel, nous avons demandé des motifs, mais je doute que quelque chose de bon se produise. »
Sunic, quant à lui, a fait remarquer que l’interdiction de Twitter ne l’avait pas du tout surpris, arguant que « la censure aux États-Unis se poursuit là où l’Union soviétique s’était arrêtée ».
Je sais de quoi je parle. Ma famille et moi avons tous été proscrits en ex-Yougoslavie communiste pendant plusieurs décennies. Mon père, un ancien avocat, a même purgé une peine d’emprisonnement pour « littérature anti-communiste hostile ».
Maintenant, nous assistons aux mêmes purges intellectuelles, bien qu’elles soient ornées d’euphémismes fantaisistes et démoniaques comme les « discours haineux » et la « formation à la sensibilité ethnique » aux États-Unis et dans l’Union européenne, un peu comme l’ancien Commissariat du peuple soviétique aux affaires intérieures, le NKVD.
Plusieurs autres commentateurs dissidents ont également récemment été bannis, dont Andrew Anglin, éditeur et rédacteur en chef du Daily Stormer, l’un des sites les plus censurés au monde. Paul Fromm, militant canadien pour la liberté d’expression et collaborateur occasionnel de ce journal, a également été interdit. On ne sait toujours pas quelles règles précises ces activistes, écrivains et commentateurs ont enfreintes, le cas échéant.
En plus de la censure récente des dissidents populaires, de nombreux autres créateurs de contenu et militants politiques sont interdits de manière permanente depuis des mois. Mike Peinovich, Joseph Jordan, Warren Balogh et d’autres associés au Parti de la justice nationale (NJP), un mouvement politique en plein essor dédié à la défense « pour les droits civils des Blancs, la classe ouvrière et moyenne, et la famille traditionnelle contre nos institutions corrompues et illégitimes », ont été fermées et censurées sur Twitter. Les liens vers le site Web de l’organisation sont également interdits, même s’ils sont partagés sur la plateforme.
Patriotic Alternative, un mouvement politique de droite similaire basé au Royaume-Uni, et ses dirigeants et organisations affiliées sont également interdits en permanence sur Twitter. De plus, Nick Fuentes, un commentateur politique de premier plan et organisateur basé à Chicago, est également interdit sur la plateforme.
Laura Towler, une leader de Patriotic Alternative, a récemment fait remarquer:
La censure sur Twitter est pire que jamais sous Elon Musk. Non seulement la plupart de nos comptes sont suspendus encore et encore, mais aussi les URL de sites comme Patriotic Alternative et NJP. Il est donc presque impossible de partager un activisme [public], de diriger les gens vers des solutions ou même de recruter des gens pour s’inscrire. Les gens peuvent mentir sur nous et nous n’avons aucune capacité de nous défendre.
Warren Balogh a également soutenu avec force que la censure sous Musk est encore plus extrême qu’auparavant, notant que Musk a acheté « La plateforme de médias sociaux la plus importante au monde pour le discours politique, avec la promesse de rétablir la liberté d’expression, alors [l’a rendue] plus restrictive qu’elle ne l’a jamais été pour les individus et les partis dissidents en Occident, selon les souhaits de l’ADL [Ligue contre la diffamation.— NDLR.]. »
Balogh explique :
C’est ce que nous vivons sous le règne arbitraire d’une oligarchie de milliardaires dégénérés. Tout ce système doit disparaître, y compris les oligarques comme Musk qui pensent qu’ils sont des dieux, et le monde et toutes nos libertés les plus fondamentales sont leurs jouets, avec lesquels ils peuvent s’amuser ou se débarrasser quand ils s’ennuient.
Peu de temps après l’achat de Twitter, un long processus semé de controverses et de conflits, Musk déclara ouvertement que, sous sa gouverne, la plateforme permettrait tous les discours que le Premier Amendement protège spécifiquement.
« Par « liberté d’expression », j’entends simplement ce qui correspond à la loi », a tweeté Musk le 26 avril 2022. « Je suis contre la censure qui va bien au-delà de la loi. »
Les messages contradictoires de Musk et sa pensée carrément schizophrène sur les questions de liberté d’expression continuent de croître. Tout en dénonçant la censure sur son compte Twitter personnel, qui reçoit des millions de vues, ses subalternes sur ce Béhémoth de média social censurent des dissidents de droite légitimes et responsables qui ont longtemps été dans la ligne de mire de groupes d’intérêts spéciaux organisés comme l’ADL, qui travaillent à tour de bras pour éliminer et faire taire leur opposition.
John Friend travaille pour l’American Free Press.