L’armée française est-elle prête pour l’économie de guerre ?

L’industrie de la défense est sous pression avec la guerre en Ukraine. Les stocks baissent et l’Otan demande aux pays de l’alliance de passer en économie de guerre. Dans « La Story », le podcast d’actualité des « Echos », Pierrick Fay et Anne Bauer font le point.

Les armées sont sur le pied de guerre. Le conflit en Ukraine tire sur les stocks de munitions des pays alliés. Elles sont utilisées sur le champ de bataille à un rythme supérieur à la capacité de renouvellement du système productif des membres de l’Otan. L’Alliance a tiré la sonnette d’alarme et demande à ses membres de passer en « économie de guerre » . Concrètement les pays sont appelés à augmenter leurs productions et, donc, leurs budgets.

Il faut mobiliser les industries de défense alors que le conflit pourrait durer encore des mois, voire des années. Les chars promis ne sont, par exemple, pas tous opérationnels immédiatement. Concernant les armes fournies à l’Ukraine au cours de la première année, elles ont été pour l’essentiel prélevées sur d’anciens stocks soviétiques que les pays d’Europe centrale possédaient.

Stocks

Toute une chaîne de fabrication doit maintenant se remettre en marche . Sachant qu’il faut des mois pour fabriquer un obus de canon Caesar dont la France a cédé le quart de son stock à l’Ukraine. Avec la première armée européenne et une industrie d’armement indépendante, la France joue indéniablement un rôle moteur. Il lui faut toutefois dépenser plus dans la défense que les 2 % de son PIB fixé par l’OTAN. Sa nouvelle loi de programmation militaire table sur un doublement du budget du ministère de la défense en 2030 par rapport à 2017.

Les Echos