Le dysgénisme comme conséquence du communisme : Le cas du massacre de Bleiburg

Par le docteur Tomislav Sunić. Né en 1953 à Zagreb, l’ancien professeur de science politique aux Etats-Unis fut aussi diplomate, traducteur et essayiste.

L’étude de la terreur communiste fait appel à différentes méthodes dans des domaines aussi variés que la science politique, l’historiographie, la philosophie ou la justice internationale. Un nombre impressionnant d’ouvrages sur les crimes communistes ont permis aux observateurs d’appréhender ce phénomène unique du XXe siècle, qui suscite inévitablement une importante et émotionnelle indignation, suivi de discussions sans fin à propos des du nombre de victimes. Qu’il s’agisse de l’ancien Cambodge communiste ou de l’ancienne Pologne communiste, dans l’esprit de nombreux citoyens des anciens pays communistes, le communisme est synonyme de système politique inhumain.

Malgré la chute du communisme en tant que système idéologique et politico-juridique, les idées communistes que sont l’égalitarisme et la croyance en un progrès économique permanent sont toujours vivantes, bien que sous d’autres formes et sous d’autres noms, et même parmi les personnes qui se disent anticommunistes. Peut-être que cela est dû au fait que les idées d’égalité, d’internationalisme (« globalisme ») et de croissance économique sont plus facilement réalisables, ou du moins semblent plus facilement réalisables, dans l’Occident libéral et capitaliste que dans les anciens pays “réellement socialistes” de l’Est.

Peu d’efforts ont été faits jusqu’à présent pour analyser le système communiste dans le cadre de la génétique moderne. Comme nous le verrons plus loin, la terreur communiste était, au moins à certains moments, dirigée de manière disproportionnée contre les classes supérieures.

D’un point de vue génétique, cela laisse à penser qu’elle a eu des effets dysgéniques sur le patrimoine génétique des populations victimes — c’est-à-dire qu’en éliminant les classes supérieures, la qualité génétique de la population s’en trouverait généralement abaissée

Selon Richard Lynn et Tatu Vanhanen, le QI moyen des pays européens se situe entre 90 et 100. Ils constatent que le QI moyen des Croates n’est que de 90. Pourquoi un QI aussi modeste pour les Croates ?

Outre la possibilité d’une baisse du QI, on peut également se poser la question suivante : le communisme dans l’ex-Union soviétique, ou d’ailleurs dans l’ex-Yougoslavie communiste, a-t-il donné naissance à une sous-espèce unique de personnes prédisposées au communisme ?  A-t-il donné naissance à des personnes qui s’adapteraient et se sentiraient à l’aise dans un régime largement bureaucratique ne laissant que peu de place à la liberté personnelle ?

En fait, la description du mode de vie communiste a déjà été bien décrite par l’ancien dissident et romancier russe Alexandre Zinoviev dans son ouvrage Homo Sovieticus (1982). Zinoviev a introduit le terme homo sovieticus dans l’étude de la pathologie communiste, bien qu’il s’agisse davantage d’une métaphore littéraire que d’un terme désignant une espèce anthropologique spécifique. Du point de vue de la sociobiologie, l’homo sovieticus de Zinoviev n’est pas seulement une figure littéraire reflétant un style de vie distinctif ou une allégorie des masses communisées dans l’ex-Union soviétique ou l’ex-Yougoslavie. Il s’agit d’une sous-créature biologique particulière des démocraties de masse modernes.

Zinoviev était parfaitement conscient que le communisme fait directement appel aux plus bas instincts de chaque être humain et qu’il constitue donc un système idéal pour les futures sociétés de masse confrontées à la diminution des ressources naturelles. Contrairement au système erratique du marché libre, le communisme offre aux travailleurs un sentiment total de sécurité psychologique et de prévisibilité économique, même si leurs conditions de vie et de travail sont spartiates.

Ce n’est qu’en décryptant cet état d’esprit communiste que les observateurs occidentaux pourront comprendre les étranges sentiments de “nostalgie yougoslave” ou les bons souvenirs de Staline dans l’Europe de l’Est postcommuniste – même parmi les anciennes victimes du communisme et malgré le terrible héritage du Goulag et de la Kolyma. La devise des travailleurs communistes, si souvent analysée par Zinoviev, la résume le mieux : “Ils font semblant de nous payer, alors nous faisons semblant de travailler”

L’Aristocide de Bleiburg et autres champs de la mort communistes

Le massacre de Bleiburg (voir aussi ici) est le nom d’un champ de la mort dans le sud de l’Autriche. À la mi-mai 1945, des centaines de milliers d’allemands (ethniquement parlant. Ndt) et croates, civils et soldats, en fuite devant l’avancée communiste, se sont rendus aux Britanniques, avant d’être rapidement livrés aux troupes communistes yougoslaves victorieuses. Par la suite, le terme “Bleiburg” est devenu une métaphore de l’holocauste croate et est largement utilisé dans la Croatie contemporaine par ceux qui ont souffert sous le régime communiste, longtemps après la Seconde Guerre mondiale.

Dans la mémoire collective des Croates, le mot “Bleiburg” désigne une catastrophe biologique absolue dont les conséquences historiques, psychophysiques et anthropologiques (et craniométriques ?) n’ont pas encore été évaluées. Le mot Bleiburg signifie pour les Croates ce que le mot Katyn signifie pour les Polonais, ou ce qu’Auschwitz signifie pour les Juifs. Bien que le nombre réel de victimes de Bleiburg soit l’objet de débats passionnés, une chose reste certaine : Bleiburg a signifié la disparition violente de la classe moyenne croate en 1945.

Le mot “aristocide” est entré pour la première fois dans le vocabulaire anglais grâce à Nathaniel Weyl, un ancien communiste américain d’origine juive, devenu célèbre dans les années 50 après s’être converti en anticommuniste radical et en dénonciateur de ses anciens camarades communistes. Dans son essai Envy and Aristocide, Weyl décrit comment l’envie pousse les personnes moins intelligentes à adopter un comportement criminel et à faire preuve de malveillance.

Le concept d’aristocide de Weyl permet de mieux comprendre les véritables raisons du comportement sanguinaire des communistes yougoslaves qui, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, ont perpétré de gigantesques massacres contre les civils des classes moyennes croate, serbe et allemande. Dans leurs purges incessantes, les polices secrètes yougoslaves, l’OZNA et l’UDBA, n’étaient pas seulement motivées par des raisons idéologiques, à savoir la fameuse “lutte des classes”, mais plutôt par des émotions primaires comme la jalousie et la connaissance du fait que de nombreux intellectuels croates anticommunistes et nationalistes étaient plus beaux, plus intelligents ou avaient plus d’intégrité morale qu’eux-mêmes.

Un général et officier de renseignement allemand, Lothar von Rendulic, qui comprenait parfaitement l’état d’esprit de la guérilla communiste dans les Balkans, décrit les pratiques cannibales des partisans yougoslaves à l’encontre des soldats allemands de la Wehrmacht et la façon dont les soldats allemands le suppliaient de les transférer du front des Balkans au front de l’Est. (Gekämpft-gesiegt-geschlagen, 1952). Il est très regrettable que nombre de ces livres n’aient été traduits ni en croate ni en anglais (et bien évidemment pas en français. Ndt).

Dans son important ouvrage Future Human Evolution, John Glad a souligné que les génocides communistes ont eu un impact direct sur le déclin de la croissance culturelle et économique des nouvelles nations d’Europe de l’Est, car un grand nombre de personnes intelligentes ont tout simplement été éliminées et n’ont pas pu transmettre leurs gènes à leurs descendants. On peut dire que toutes les nations d’Europe de l’Est ont subi un appauvrissement considérable de leur patrimoine génétique.

C’est là où réside le piège de l’idéologie séduisante de l’égalitarisme et de son rejeton le plus flagrant, le communisme : Ces idéologies enseignent que tous les hommes sont égaux, ce qui entraîne logiquement la conclusion que tout le monde peut être remplacé et éliminé à volonté et que sa réplique peut facilement être reproduite dans un autre environnement social.  Un vieux proverbe communiste yougoslave, toujours vivant dans la vie publique croate, dit : “Personne n’est indispensable”.

Le pseudo-scientifique soviétique Trofim Lyssenko avait déjà avancé des thèses similaires sur l’ “indispensabilité” et l’ “inutilité”, affirmant que le blé pouvait être cultivé en Antarctique et que les citoyens intelligents pouvaient être produits de manière industrielle selon le plan quinquennal du parti communiste.

Cette thèse, selon laquelle l’environnement socio-économique engendre des miracles, est encore largement répandue, bien que dans sa version la plus douce dans l’Amérique multiraciale. La philosophie libérale du “facteur éducatif”  semble être un outil idéal pour les petits délinquants, les individus inadaptés et surtout pour les personnes peu intelligentes qui, en règle générale, pour justifier leurs propres défauts physiques et moraux, rejettent toujours la faute sur “quelqu’un d’autre” (situation identique, voire même pire en France. Ndt).

La formule de cette éthique de Procuste devient transparente dans la fraude lexicale et juridique connue sous le nom d’ “affirmative action” aux États-Unis (en France, “discrimination positive”. Ndt), qui est en fait une copie conforme de ce que la Yougoslavie communiste multiculturelle appelait le “quota clé républicain”. Cette version yougoslave de la discrimination positive signifiait que chaque ancienne république communiste constitutive de la Yougoslavie était obligée de fournir sa propre part de valets communistes pour bénéficier des avantages fédéraux.

Dès le début de la révolution bolchevique en Russie, les révolutionnaires communistes ont ciblé les élites prérévolutionnaires – les aristocrates russes, le clergé chrétien, la classe moyenne d’origine allemande et tous ceux dont l’intelligence et les connaissances étaient supérieures à la moyenne. C’est pourquoi le communisme, avec ses enseignements sur l’égalité, est encore très apprécié par de grandes masses d’individus dépossédés, et en particulier par les intellectuels frustrés, parce qu’il met l’accent sur le dogme de “l’égalité des chances est synonyme d’égalité dans la réussite”.

Des études devraient être menées sur le nombre exact de la population urbaine croate tuée par les communistes yougoslaves après 1945. Peut-être que des études médico-légales des os découverts dispersés dans de nombreuses tombes et fosses inconnues dans tout le sud de l’Autriche, de la Slovénie et de la Croatie pourraient révéler des données intéressantes sur le déclin du QI chez les Croates d’aujourd’hui.

Un auteur français, Christopher Dolbeau, se donne beaucoup de mal pour donner les noms d’innombrables artistes et scientifiques croates qui ont péri dans les génocides communistes en 1945 et après (écrivains : John Softa, Marijan Marijasevic, Marijan Blazic, Bonaventura Radonic, Kerubin Segvic, Yerko Skracic, Vladimir Jurcic ; poètes : Stanko Vitkovic, Branko Klaric, Vinko Kos, Gabriel Cvitan ; journalistes : Mijo Bzik, Agathe von Hausberger, John Maronic, Vilim Peros, Daniel Uvanovic, Tias Mortigjija, etc. Si l’on ajoute à ces noms ceux d’ingénieurs, de techniciens, d’officiers militaires, de prêtres croates – toutes catégories de personnes dont le QI est supérieur à la moyenne, le chiffre des pertes humaines parmi les intellectuels croates au lendemain de la Seconde Guerre mondiale est effectivement effrayant (La Croatie, Sentinelle de l’Occident, 2005, réédition 2021 Akribeia).

Par nature, le communisme, et dans une large mesure le libéralisme moderne, encouragent la médiocrité et le manque d’initiative, car tous ceux qui se distinguent de la moyenne sont rapidement fustigés pour “déviation bourgeoise et fasciste”. Sur la base des estimations approximatives des pertes humaines en Yougoslavie, on peut également spéculer sur les événements politiques ultérieurs en Yougoslavie, y compris la guerre inutile entre deux peuples similaires, les Serbes et les Croates en 1991 – qui a été dans une large mesure orchestrée par les apparatchiks serbes et croates ex-communistes respectivement. En outre, la Croatie a également connu son “Bleiburg silencieux”, c’est-à-dire le départ volontaire vers les pays occidentaux de plus d’un million de Croates, entre 1945 et 1990.

Dans l’hypothèse romantique où cette catastrophe biologique n’aurait pas eu lieu, la Croatie pourrait bien avoir accompli aujourd’hui des progrès significatifs dans certains domaines scientifiques – et pas seulement dans le domaine du sport ou du football. Il en va de même pour tous les pays d’Europe de l’Est, à un détail près : Les Croates, les Estoniens et les Lituaniens sont des peuples de petite taille et le temps nécessaire pour reconstituer leur patrimoine génétique est historiquement plus long.

On peut avancer une autre hypothèse. La crise yougoslave de 1990 et les massacres interethniques sauvages qui ont suivi n’auraient probablement pas eu lieu avec des hommes politiques non communistes et non fascistes très intelligents et très instruits comme feu le Serbe Milan Stojadinovic (parti en 1945 pour l’Argentine) et son homologue croate Vlatko Macek (parti la même année pour l’Amérique). Inversement, si l’on jette un coup d’œil rapide sur le phénotype des dirigeants croates et serbes en 1991, on est frappé par le fait qu’ils ont tous été autrefois des participants enthousiastes de la même mentalité communiste yougoslave.

Le meurtre et la persécution de personnes intelligentes entraînent un ralentissement économique. Le Zimbabwe (anciennement la Rhodésie) était autrefois le principal pays exportateur de blé en Afrique. Aujourd’hui, il doit importer des denrées alimentaires en raison de l’ineptie de son gouvernement. L’Algérie était autrefois le grenier à blé de la France ; aujourd’hui, bien qu’elle soit l’un des principaux exportateurs mondiaux de gaz naturel et de pétrole, elle dépend d’importations massives de denrées alimentaires.

Il n’est pas étonnant que le soi-disant miracle soviétique, notamment la mise en orbite de la fusée spatiale Spoutnik, soit dû au travail de scientifiques allemands capturés. Aujourd’hui encore, en Croatie, on ne dit pas que le soi-disant “miracle yougoslave des années 60” est dû aux travailleurs esclaves allemands (c’est-à-dire les Allemands ethniques capturés et les prisonniers de guerre allemands, de 1945 à 1950).

En supposant que la Croatie ait préservé son patrimoine génétique et que la tragédie de Bleiburg ne se soit pas produite, en supposant que des centaines de milliers de Croates n’aient pas émigré vers les pays occidentaux, on ne peut exclure que la Croatie soit aujourd’hui un pays dynamique de 8 à 10 millions d’habitants (environ le double de sa population actuelle), avec des élites politiques et des valeurs politiques complètement différentes. Ainsi, même aujourd’hui, la formation de l’opinion publique en Croatie reste le privilège des fils et filles des anciennes figures de proue communistes, dont le passé n’est pas près de s’effacer.

Les analyses sociobiologiques peuvent être regardées avec dérision par les médias libéraux. Cependant, chaque individu sait très bien à quelle tribu ou à quel groupe il appartient lorsque “les choses se gâtent” – quel est son véritable groupe d’appartenance. S’il ne reconnaît pas sa parenté raciale ou ethnique ou son “impératif territorial”, “l’Autre” n’hésitera pas à le lui rappeler.

Cela peut sembler cynique, mais un nombre important de Croates n’ont découvert leur credo nationaliste qu’en 1990 – lorsque la perception de la menace communiste et serbe a commencé à se profiler à l’horizon. La découverte d’une telle “identité négative” pourrait demain attendre les Américains, ce qui pourrait alors faire passer l’exemple de l’ex-Yougoslavie pour une bagarre de jardin d’enfants.

Inconsciemment, toutes les races connaissent ce vieux proverbe latin selon lequel « le caractère d’un homme réside dans son visage » (in facie legitur homo). Et Friedrich Nietzsche a été encore plus direct lorsqu’il a rappelé l’ancienne sagesse européenne “monstrum in anime, monstrum in fronte” (Monstre par le visage, monstre par l’esprit). Traduit en français : un escroc politique est reconnaissable à son expression faciale.

The Occidental Observer