Le G7 et l’Europe veulent interdire la reprise de livraison du gaz russe
Le G7 et l’Union européenne envisagent d’interdire les importations de gaz russe via les gazoducs fermés par Moscou, en guise de moyen de pression. Il s’agit d’une mesure plutôt symbolique.
Le Groupe des sept (G7) puissances industrielles et l’Union européenne vont interdire les importations de gaz russe là où Moscou a interrompu ses livraisons, lit-on dimanche dans le Financial Times, citant des responsables impliqués dans les négociations.
La décision doit certes encore être finalisée par les dirigeants du G7 lors d’un sommet à Hiroshima qui débute vendredi. Elle devrait empêcher la reprise des exportations de gaz russe par gazoduc vers des pays tels que la Pologne et l’Allemagne, où Moscou a interrompu ses approvisionnements l’année dernière, selon le journal.

Il s’agit en particulier des gazoducs Nord Stream 1 et 2, qui ont fait l’objet d’un “sabotage intensif” en septembre. Trois fuites importantes ont été découvertes à quelques encablures de l’île danoise de Bornholm. Il y a aussi le gazoduc Yamal qui traverse la Pologne, une connexion vers l’Ukraine et Turkstream.
Fin de la dépendance
Cette décision est avant tout symbolique, car les approvisionnements en gaz en provenance de Russie se sont largement taris. Elle souligne surtout la détermination des pays européens à mettre fin à leur dépendance historique à l’égard de l’énergie russe.
L’Union européenne a exhorté les États membres à réduire la demande de gaz pendant les mois les plus froids, a mis l’accent sur les investissements dans les énergies renouvelables et a lancé la recherche d’alternatives, telles que l’approvisionnement en GNL par voie maritime. Les importations par cette voie battent actuellement des records.