Le mystérieux “Fonds Marianne” contre la radicalisation musulmane : Un usage intrigant des deux millions d’euros de deniers publics alloués à certaines associations
Le magazine Marianne et “L’Œil du 20 heures” de France 2 ont enquêté sur l’attribution opaque de l’argent du fonds Marianne, créé pour défendre les valeurs républicaines en ligne après l’assassinat de Samuel Paty. Certaines associations lauréates ne semblent en effet pas correspondre à la mission du fonds.
La création du fonds avait été annoncée en 2021, quelques mois après la mort de Samuel Paty par Marlène Schiappa, alors ministre déléguée chargée de la Citoyenneté. Nommé le Fonds Marianne, sa mission était de soutenir les associations luttant en ligne pour les valeurs républicaines – et, en creux, contre le cyber-djihadisme. Un moyen de contrer le fondamentalisme en ligne, qui avait joué un rôle central dans l’assassinat du professeur en 2020. Seulement voilà, les révélations du journal Marianne et de L’Œil du 20 heures de France 2 sèment le trouble sur l’usage de ce fonds de plus de 2 millions d’euros par les pouvoirs publics.

L’opacité sur la sélection et la mission des associations lauréates du fonds Marianne sème le doute.
Car sur les 17 lauréats du fonds, les deux médias relèvent une association sportive, une société de production audiovisuelle, ou encore un éditeur de bandes dessinées. En apparence, on est donc loin de la lutte pour les valeurs républicaines en ligne. Le doute des médias a été renforcé par le refus – au départ – des institutions publiques à communiquer cette fameuse liste de lauréats.
Une association officiellement sportive subventionnée à hauteur de 355.000 euros
L’enquête des deux médias s’est ensuite axée sur une société en particulier, la principale lauréate. L’Union des sociétés d’éducation physique et de préparation au service militaire – au nom pourtant franchement éloigné du but du fonds – a en effet récolté 355.000, soit 15% des fonds alloués à l’initiative. L’association, menée par Mohamed Sifaoui, connu pour ses prises de position sur les sujets de laïcité, se défend en arguant avoir été à l’initiative d’une initiative nommée Ilaïc, aux résultats peu probants : quelques dizaines de vues pour ses 13 vidéos YouTube. En réalité, selon l’enquête, l’argent public semble avoir servi à hauteur de 120.000 euros à rémunérer les deux administrateurs de l’association : Mohamed Sifaoui et Cyril Karunagaran.
Le Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation a annoncé lancer une enquête sur l’attribution de ces fonds, reconnaissant une légitimité à certaines interrogations. Le secrétariat d’Etat chargé de la Citoyenneté a également saisi l’inspection générale de l’administration, et le ministère de l’Intérieur pourrait effectuer un signalement au Procureur, suite aux révélations de l’enquête de France 2 et Marianne. Marlène Schiappa, de son côté, n’a pas réagi aux accusations des deux médias. Le cabinet de la ministre déléguée estime en effet que le fonds Marianne ne relève plus du domaine de compétence de celle qui est désormais chargée de l’Économie sociale et solidaire… et de la Vie associative.
Notre enquête, menée conjointement avec « L’Œil du 20 heures » de France 2 diffusé ce mercredi 29 mars, dévoile les dessous d’un mystérieux fonds gouvernemental lancé par Marlène Schiappa. Une des associations subventionnées, celle qui a décroché la plus grosse dotation, a parfois eu un intrigant usage des deniers publics…
C’est l’histoire d’une mort (celle de Samuel Paty), d’une noble initiative lancée à sa suite (« promouvoir les valeurs républicaines et combattre les discours séparatistes » auprès des plus jeunes), de beaucoup d’argent public pour y parvenir (un peu plus de 2 millions d’€) et d’un épais mystère. Mystère sur la manière dont il a été distribué et utilisé. Cette histoire, c’est celle du fonds Marianne (rien à voir avec notre journal), géré par un organisme d’État, le Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR), dirigé par le préfet Christian Gravel. Nous l’évoquions déjà dans nos colonnes en juin 2022. « Il y a un loup ! » nous confiait à l’époque un dirigeant associatif ayant candidaté, en vain, à ce fonds. Notre homme avait raison : « loup » il y a. Et peut-être même une petite meute…
Retour en arrière. Le 20 avril 2021, Marlène Schiappa, alors ministre déléguée à la Citoyenneté auprès de Gérald Darmanin, est l’invitée de BFMTV. En toute fin d’interview, elle évoque la création de ce fameux fonds visant à financer des associations pour mener le combat républicain « sur les réseaux sociaux et sur les plates-formes en ligne ». Et de conclure que, « avec 2,5 millions d’€ on peut faire beaucoup de choses pour défendre les valeurs de la République ».
Pour « la sécurité et l’efficacité »
Les citoyens et contribuables aimeraient sans doute pouvoir en juger par eux-mêmes. C’est peut-être là le loup originel de ce dossier, celui qui avait guidé notre premier article : « Quels sont les noms des heureux élus et les montants alloués ? Le ministère de l’Intérieur refuse – à rebours de toute obligation légale – de les communiquer… », écrivions-nous. Car début juin, après une procédure de sélection ultrarapide déjà très surprenante (les associations n’avaient que trois semaines pour briguer une subvention !), le CIPDR publie un communiqué. On y apprend que 17 dossiers « ont été retenus […] pour un montant global de 2 017 600 € ». Mais une mention inattendue vient clore le communiqué : « Les projets sélectionnés n’ont pas vocation à être revendiqués par le CIPDR. Il s’agit pour l’État d’encourager ces initiatives sans se placer en première ligne, de façon à ne pas décrédibiliser leurs porteurs. »
Une discrétion que le secrétaire général du CIPDR, Christian Gravel, sollicité à de nombreuses reprises par nos soins, défendra bec et ongles afin, répondra-t-il par écrit, de garantir la « sécurité des porteurs de projets » et leur « efficacité ». Une discrétion que l’on retrouvera jusque dans un document essentiel aux parlementaires pour évaluer l’action de l’État, que l’on appelle dans le jargon le « jaune budgétaire » et qui répertorie toutes les subventions accordées aux associations. Y compris celles que finance habituellement le CIPDR. Mais dans le « jaune 2023 », aucune trace des organisations ayant bénéficié du fonds Marianne. Envolées, disparues. « Pour éviter de porter atteinte à la sécurité publique ainsi qu’à la sécurité des personnes concernées, est-il précisé, les associations qui bénéficient de ces versements ont été retirées de la liste. » Christian Gravel le reconnaît aujourd’hui : « Au CIPDR, ça n’a jamais été fait auparavant. »
Fin novembre 2022, la députée LFI Sophia Chikirou, sur la base des éléments dévoilés dans nos pages, interroge par écrit le ministre de l’Intérieur sur l’« opacité totale » qui entoure le fonds Marianne. Elle demande alors que « toute la lumière soit faite sur ce dossier ». Demande restée lettre morte. À la mi-mars 2023, Sophia Chikirou le relance. Sans plus de succès à ce jour…
Une liste bien gardée
La discrétion n’était pourtant pas évidente pour tout le monde. Interrogée lors de notre première enquête, Marlène Schiappa, qui n’était alors plus au gouvernement, se montrait peu secrète : « Je n’ai ni la liste, ni les montants, ni le nombre des candidats, etc. Mais je suis sûre qu’ils vous les donneront sans souci. Il n’y a rien de confidentiel ! » Aujourd’hui, de retour aux affaires comme secrétaire d’État chargée de l’Économie sociale et solidaire, Schiappa est beaucoup moins disposée à parler. C’est silence radio, explique peu courtoisement son cabinet.
On aurait aimé l’interroger sur un autre « loup » que nous avons découvert au cours de notre enquête : une étrange lettre de félicitations dans le cadre du fonds Marianne adressée à… un président d’association qui ne fait pas partie des lauréats ! Le tout avec cette mention signée de la main de Marlène Schiappa : « Je me réjouis que nous puissions travailler ensemble » ! Faut-il voir là une simple bourde administrative entraînée par la pression politique d’une ministre qui annonce en grande pompe une action qui doit déboucher rapidement ? Ou bien faut-il interpréter cette curieuse lettre et cet excès de discrétion comme une volonté de dissimuler le nom d’assos amies ?
Chez des employés du CIPDR, dont certains craignent le préfet Gravel (« Il marche à la confiance » nous a-t-on souvent expliqué, et gare à qui vient la rompre), toutes les thèses circulent. Et cohabitent. Même les plus folles. Schiappa, ose l’un d’eux, n’a peut-être pas eu entre les mains la vraie liste des structures financées par le fonds Marianne. « Théorie absurde, tout cela n’a pas de sens » balaie Gravel.
Intrigantes associations
La liste, nous nous la sommes finalement procurée. Mais pas par le CIPDR. C’est le cabinet de Sonia Backès, qui a succédé à Marlène Schiappa à la Citoyenneté, qui nous l’a transmise. Y apparaissent les 17 lauréats. Plusieurs ont reçu quelques dizaines de milliers d’€. Trois structures se partagent à elles seules 1 million d’€, soit la moitié du fonds. Pour certaines de ces 17 associations, le travail fourni est évident. Mais, pour d’autres, il n’est pas toujours très convaincant et mériterait qu’on y consacre plus de temps.
Une des associations intrigue plus particulièrement, celle qui a décroché la timbale, la plus grosse subvention : 355 000 €. Le « loup des loups », en somme. Au vu des éléments dont nous disposons, nous avons choisi d’en dévoiler le nom. Il s’agit de l’Union des sociétés d’éducation physique et de préparation militaire (USEPPM). Une vénérable association, reconnue d’utilité publique, née à la fin du XIXe siècle et dont la mission est tout entière contenue dans ce nom à rallonge. Du moins à l’origine.
Car, aujourd’hui, cette asso’ n’a plus grand-chose à voir avec cela. Propriétaire d’un bel immeuble années 1930 en plein cœur de Paris, à trois pas des Tuileries, de la place Vendôme et de l’Opéra, elle accueille sur cinq niveaux d’autres associations sportives et culturelles. Un mercredi soir, vous y verrez cohabiter des athlètes en sueur, des pratiquants de kizomba – une danse angolaise –, et des inconditionnels du jeu « Questions pour un champion ». On est loin du « séparatisme » contre lequel les associations financées doivent lutter…
Boxe thaï et Mohamed Sifaoui
Comment l’USEPPM s’est-elle retrouvée premier bénéficiaire du fonds Marianne ? Christian Gravel connaît l’association et ses dirigeants depuis longtemps. Ce qu’il niera dans un premier temps, au cours d’un de nos échanges, avant de se reprendre. Il y a quelques années, lui, l’adepte des arts martiaux, a même été invité dans ses locaux, au 23, rue de la Sourdière, dans le Ier arrondissement, à y donner un cours de boxe thaï. Quelques mois avant le lancement du fonds Marianne, il était encore dans ce même bâtiment pour une formation avec des employés du CIPDR dispensée par Mohamed Sifaoui (1).
Spécialiste de l’islamisme, ayant vu sa vie menacée pour cela (ce qui lui vaut d’être sous protection policière), ce journaliste d’origine algérienne est membre du conseil d’administration de l’USEPPM. Son président se nomme Cyril Karunagaran. Ce dernier est un entrepreneur qui, à moins de 40 ans, a déjà tenté sa chance dans mille domaines : édition, restauration, formation, immobilier… Il est notamment cofondateur d’une entreprise de chaussures sur mesure, la Maison Felger, dont la fabrication est assistée par imprimante 3D. En 2018, l’USEPPM se retrouvera ainsi – déjà bien loin de la mission qu’elle assure au quotidien – à éditer le trimestriel Contre-Terrorisme dirigé par Sifaoui et qui s’arrêtera au bout de deux numéros.
Armée de hackers ?
Mohamed Sifaoui est un « expert reconnu de ces questions de séparatisme et de radicalisation » fait valoir Christian Gravel. Et le projet qu’il portait a été considéré comme « solide ». Sur le premier point, il n’y a aucun doute. Le parcours de l’intéressé parle pour lui. Mais quel travail Sifaoui, Karunagaran et l’USEPPM ont-ils fourni ?
Pendant un temps, il nous sera expliqué par les intéressés que l’association faisait travailler une quasi-armée des ombres du hacking. Ce qui justifiait à leurs yeux la discrétion voulue autour du fonds Marianne. Depuis, nous avons eu accès aux relevés bancaires de l’association. Et à ceux, en particulier, du projet « iLaïc » (ou collectif iLaïc), puisque tel est le nom du programme financé par l’État via le CIPDR.
En lieu et place d’une troupe d’infiltrés numériques, un site internet collant à la mission confiée par le CIPDR, certes, mais au contenu rédactionnel assez maigre et des réseaux sociaux aux performances très modestes, selon des chiffres relevés le 23 mars 2023 : un compte Facebook avec cinq amis, une page suivie par une centaine de personnes, un compte YouTube avec 13 vidéos (une majorité n’atteignant pas les 100 vues) et un compte Instagram avec 138 followers. Seuls les comptes Twitter et TikTok sortent un peu du lot. Mais le tout reste peu concluant vu la somme engagée.
Petites mains et gros salaires
Les documents bancaires de l’association donnent à voir une gestion pour le moins légère, sinon chaotique, des deniers publics. On y trouve trois « petites mains » : deux salariés chargés des contenus et de leur circulation sur les réseaux sociaux ainsi qu’un prestataire technique. Mais de nombreux versements de « salaire » sont également mentionnés en direction de deux personnes : le plus souvent entre 3 280 et 3 500 € net mensuels pour Sifaoui, et un peu moins de 3 100 € net pour Karunagaran. Au total, les deux hommes recevront de ce compte pour « salaire » plus de 120 000 € net. Sachant que seuls 266 250 € de la subvention initiale leur ont finalement été versés, la rémunération des deux hommes et les cotisations qui vont avec représentent, et de très loin, le premier poste de dépenses de l’USEPPM. À titre de comparaison, une autre association ayant perçu une subvention presque aussi importante du fonds Marianne a employé, elle, jusqu’à 27 personnes !
Dans le monde associatif, la règle est par ailleurs simple : les associations aux ressources financières modestes (ce qui est en fait le cas de l’USEPPM) ne peuvent distribuer à leurs dirigeants (ce que sont Karunagaran et Sifaoui en tant que président et administrateur) des rémunérations supérieures à trois quarts du smic. En outre, les statuts de cette vieille maison qu’est l’USEPPM sont clairs : « Les membres de l’Union ne peuvent recevoir aucune rétribution à raison des fonctions qui leur sont confiées. » Mais, depuis que notre enquête est parvenue aux oreilles de Karunagaran et de Sifaoui, quelques milliers d’€ sont réapparus sur le compte de l’association sous l’intitulé « remboursement »…
Bureau avenue Montaigne
De plus, le compte bancaire d’iLaïc a servi à louer un bureau au 42 de la très chic avenue Montaigne, dans le VIIIe arrondissement de Paris, juste au-dessus d’une tout aussi chic boutique Chanel. Pour des raisons de sécurité liées au statut de Mohamed Sifaoui, fait-on valoir du côté des porteurs du projet. Le bâtiment de l’USEPPM avait pourtant de quoi l’accueillir. Il l’a déjà fait, on l’a vu. Il y avait peut-être également un lieu tout aussi sécurisé et moins cher ailleurs. Le loyer s’élevant à 2 269 € par mois, ce bureau parisien aura en effet coûté près de 30 000 €…
Si nous avons eu accès à ces documents, c’est que, depuis quelques semaines, des anciens de l’association, pour certains autrefois très proches de Karunagaran, inquiets de la tournure des événements et considérant que l’USEPPM était en déshérence administrative depuis trop longtemps, ont décidé d’en reprendre la direction. Désormais assistés d’un avocat, Me Cyril Fergon, ils ont, explique ce dernier, « entamé une procédure judiciaire pour que soit ordonné par la justice à l’ancien président, Cyril Karunagaran, de restituer les archives administratives, comptables, fiscales, de l’association et pouvoir ainsi comprendre à quoi a correspondu cette subvention, et ce qui a été fait en contrepartie ». Selon Me Fergon, au vu des éléments dont il dispose pour l’instant, et notamment les rémunérations versées à Karunagaran et Sifaoui (qu’il estime à « près de 200 000 € avec les charges »), la justice serait susceptible de qualifier ces faits, s’ils étaient avérés, d’« abus de confiance au préjudice de l’association ».
Karunagaran, lui, qualifie de « coup de force » l’arrivée de cette nouvelle équipe à la tête de l’association, composée, écrit-il, de « personnes mal intentionnées ». Chaque camp soupçonne en effet l’autre partie de vouloir mettre la main sur le bâtiment de l’USEPPM, rue de la Sourdière, qui aurait été estimé à 15 millions d’€. Ce qui, après parution de notre enquête, devrait être bien compliqué… Cyril Karunagaran défend également la légalité des salaires pratiqués et « trouve vraiment regrettable d’obtenir aussi peu de reconnaissance pour un travail mené avec implication et sincérité »…État défaillant ?
Reste maintenant à savoir si l’État lui-même n’a pas été lésé. Et s’il n’a pas été défaillant dans ses missions de contrôle. La proximité du préfet avec cette association et avec ses dirigeants leur aurait-elle permis de passer entre les gouttes ? « On est en train d’effectuer un contrôle avance Christian Gravel, comme on le fait pour toutes les associations. On effectue toujours un contrôle a posteriori qui permet de distinguer si oui ou non les fonds publics ont bien été utilisés, dans tous les sens du terme. » Ce contrôle intervient bien tard, comme si notre enquête l’avait enfin mis en branle. D’autant que l’USEPPM n’a pas transmis dans les temps certains documents essentiels qu’impose la convention liant l’association et l’État. Christian Gravel admet un léger retard de ses services, mais plaide des problèmes d’effectifs sur « ces questions administratives ».
Du côté du cabinet de Sonia Backès, on reconnaît en tout cas aisément qu’« il n’y a pas eu d’alertes concernant l’USEPPM, jusqu’à récemment ». Et l’on précise que l’on compte « utiliser toutes les voies de droit pour parvenir à récupérer les documents manquants » : « Si malversations il y a, on saisira le procureur au titre de l’article 40. On n’hésitera pas une seconde. » (2) Ce qu’affirme aussi Christian Gravel. Demain, il reviendra donc peut-être à la justice de dire si, au prétexte de défendre la République, mais appâtés par les deniers publics, certains ne se seraient pas transformés en loups.
* Gabriel Libert est décédé avant de pouvoir terminer cette enquête. D’autres articles sur lesquels il travaillait paraîtront dans nos colonnes. Nous le lui devons.
(1) Contacté, Mohamed Sifaoui a refusé de s’exprimer formellement en raison, dit-il, de ses fonctions de directeur de la communication du club de football de Ligue 1 Angers Sporting Club de l’Ouest, qui l’en empêcheraient.
(2) Après bouclage de notre enquête, le cabinet de Sonia Backès nous a informés que « la secrétaire d’Etat a décidé de saisir l’Inspection générale de l’administration d’une mission rapide sur l’attribution de cette subvention à l’USEPPM, l’usage qui en a été fait et le contrôle qui en a été assuré. »