OSS 117 au pays de l’ultradroite

Au sein des Barjols, groupuscule dont des membres sont jugés pour association de malfaiteurs terroriste, Delphine Tissot avait vendu un projet de coup d’État par des mercenaires russes. À l’audience,…

Au sein des Barjols, Delphine Tissot avait vendu un projet de coup d’État par des mercenaires russes. À l’audience, elle a avoué : « Je ne le connais pas personnellement, monsieur Poutine. »

Au sein des Barjols, groupuscule dont des membres sont jugés pour association de malfaiteurs terroriste, Delphine Tissot, une habitante de Périgueux, avait vendu un projet de coup d’État par des mercenaires russes, un « putsch clé en main » et promis l’appui de « 500 Russes » pour prendre l’Élysée.

« Le putsch, ce n’était qu’une idée », assure cette mère de trois enfants et ancienne secrétaire dans armée. Mais les juges d’instruction en ont décidé autrement en la renvoyant au tribunal avec douze autres prévenus proches des Barjols. Sur les réseaux sociaux ou messageries cryptées, les enquêteurs relèvent les messages de Delphine Tissot, où elle évoque un projet « d’arme sonique » et se présente comme une membre de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

« C’était ironique », pour refléter ses relations sentimentales « catastrophiques », dit-elle. Le président cherche à savoir si cet « ennemi importé » désignerait des migrants. « Ça n’a rien à voir avec l’immigration », clame-t-elle, même si elle écrira plus tard que « les franchouillards courbent le dos ».

En avril 2020, elle s’inquiète des vaccins anti-Covid « avec puce électronique », dont le déploiement serait le fait « d’une organisation diabolique ».

« Pourquoi vous vous inventez une vie, madame ? »

À plusieurs reprises, Delphine Tissot s’était également dit en possession d’informations « confidentielles », notamment sur des commandes d’armes pour réprimer les manifestations, et assurait avoir pour ami un ancien agent du Mossad. Face à elle, le président s’interroge : « Pourquoi vous vous inventez une vie, madame ? » Au sein des Barjols, notamment lors de deux réunions en avril et mai 2018, c’est elle qui soumet à certains de ses coprévenus un projet de putsch pour « mettre en place une nouvelle Constitution ».

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