« Panique à l’université » : La charge contre les études sur le genre et le racisme menacerait la liberté académique

Dans « Panique à l’université », son dernier livre, le politiste Francis Dupuis-Déri analyse les ressorts idéologiques de la critique du « wokisme » qui se répand massivement dans les médias, mais aussi chez une partie des intellectuels et des chefs d’Etat.

Il n’y a pas plus de tyrannie totalitaire dans les universités que d’ogre sous votre lit. Vérifiez tout de même, on n’est jamais trop prudent…“. Plusieurs poussent des cris affolés à propos d’une Université soi-disant assiégée par les féministes et les antiracistes, qui menaceraient jusqu’à l’ensemble de la société au nom de la “rectitude politique”. Pour stimuler la panique collective, on agite des épouvantails – social justice warriors, islamo-gauchistes, wokes, gender studies – et on évoque les pires violences de l’histoire : chasse aux sorcières, lynchage, totalitarisme, extermination.

Même des chefs d’Etat montent au front. Or, cette agitation repose non seulement sur des exagérations et des mensonges, mais elle relève d’une manipulation qui enferme l’esprit et entrave la curiosité intellectuelle, la liberté universitaire et le développement des savoirs.