Paris : Commémoration de la mort de Robert Brasillach au cimetière de Charonne, la police enquête
C’est une obscure cérémonie aux relents fascistes et antisémites qui a attiré l’attention des policiers, déjà bien avertis sur les réseaux sociaux, et sur laquelle se penchent les services de renseignement. Dimanche, vers 16h30, des équipages du commissariat du XXe ont procédé à une drôle d’opération de contrôle entre les 650 tombes du joli cimetière municipal de Charonne, rue de Bagnolet (XXe).
Autour de la tombe du funeste Robert Brasillach, « figure » de la collaboration française, les policiers sont tombés nez-à-nez avec une cinquantaine d’hommes. Comme à chaque date anniversaire de sa mort, des militants – majoritairement jeunes, cagoulés et habillés de noir, en grande partie connus des services de police – sont venus se « recueillir » sur sa tombe au grand dam des autorités, des associations de déportés et d’anciens combattants.

Les fonctionnaires de la sous-direction des services spécialisés (SDSS) et les agents du XXe, accompagnés d’une unité cynophile, ont débarqué avec des chiens et procédé à 51 contrôles d’identité. L’un des suspects, en possession d’une arme blanche, a été placé en garde à vue. Il sera convoqué ultérieurement par la justice pour une ordonnance pénale. Un autre, sans pièce d’identité, a été conduit au poste. Il sera convoqué ultérieurement par la justice pour une ordonnance pénale. Cinq d’entre eux étaient fichés « S ».
Cinquante personnes, ça pouvait s’apparenter à une manifestation et ça valait bien un contrôle de police pour voir si ça ne créait pas de trouble à l’ordre public », justifie ce mardi Éric Pliez, le maire (DVG) du XXe arrondissement. La Ville, propriétaire du cimetière, déplore quant à elle un « rassemblement antirépublicain ».