Port-de-Bouc (13) : Une dizaines de véhicules municipaux incendiés en représailles à l’arrestation de dealers

La loi des gangs : une dizaine de véhicules municipaux brûlés à Port-de-Bouc en représailles à l’incarcération de deux individus après une émeute à la cité Tassy pour faire partir les policiers qui dérangeaient les dealers : l’État de droit est mort !

Plusieurs véhicules municipaux ont été détruits par des incendies volontaires, dans la nuit de vendredi à samedi, à Port-de-Bouc : un autocar, mais également des camionnettes et deux camions plateaux, qui étaient stationnés au sein du centre des services techniques de la commune. Sur l’origine du sinistre, aucun doute : il s’agit bien d’un incendie volontaire, déclenché par “quelques individus, aux alentours de minuit, qui sont entrés sur le site“, indique le commissariat de Martigues. Sur les images de vidéosurveillance, qui sont en cours d’exploitation, on distinguerait une scène très rapide, de quelques minutes à peine, avec des individus brisant les fenêtres des véhicules avant d’y mettre le feu. 

La semaine dernière, des tensions avaient émaillé la vie du quartier Tassy. Après avoir pris à partie une patrouille de policiers, des jeunes gens avaient commis plusieurs exactions dans la soirée, brûlant des containers et des véhicules garés à la Maison des projets. Dans la foulée, quatre hommes avaient été interpellés, deux mineurs et deux majeurs. Si les deux mineurs ont été remis en liberté avec des obligations judiciaires, les deux majeurs sont passés devant le tribunal d’Aix-en-Provence vendredi. Ils ont été condamnés à huit mois de prison, dont six avec sursis. Mais, fait rare, la justice a délivré un mandat de dépôt à leur encontre à l’issue de l’audience. Pour les enquêteurs, ces actes seraient ainsi une suite des représailles menées par les réseaux de trafic de stupéfiants qui sévissent à Port-de-Bouc.

La Provence