Qui se cache derrière le nouveau groupuscule « La Bastide Bordelaise » ?

Extrême droite – Active depuis quelques mois, la Bastide Bordelaise réunie de jeunes militant d’extrême droite et fait parler d’elle depuis la dissolution de Bordeaux Nationaliste

  • Fondée en septembre dernier par deux anciens militants de Génération Z, la Bastide Bordelaise réunie désormais entre 40 et 45 militants d’extrême droite.
  • Les deux membres fondateurs se sont rencontrés en marge d’opérations militantes pendant la campagne des dernières élections présidentielles.
  • Ils se défendent d’être « dans la continuité de Bordeaux Nationaliste » bien qu’ils aient récupéré le même local et qu’au moins un membre faisait partie du groupe dissout en février dernier.

Un mercredi après-midi ensoleillé à Bordeaux, Yanis ouvre le grand portail surplombé de fils barbelés qui délimite l’entrée d’une bâtisse proche de la Barrière de Bègles. Celle-ci accueillait Le Menhir et Bordeaux Nationaliste jusqu’à sa dissolution. « C’est un pur hasard, tempère ce cadre de la Bastide Bordelaise. Je ne savais même pas que c’était l’ancien local de BN. Je connaissais le propriétaire, alors je l’ai démarché pour trouver un local. Au début, on devait en avoir un à Saint-Michel, mais on s’est dit que ce serait compliqué. »

Clément*, l’autre fondateur de la Bastide, vit à Paris pour suivre ses études. Tous les deux étaient présents sur le banc des prévenus pour avoir semé la pagaille à coups de banderoles et de chants au mégaphone lors de la dernière marche des fiertés à Bordeaux. C’est d’ailleurs après cette action qu’est venue l’idée de créer cette « section ». Le but ? « Se retrouver entre gens qui ont les mêmes idées », lance Clément à l’écran, depuis son canapé dans la capitale. Et Yanis de renchérir : « C’est aussi pour sensibiliser la population bordelaise qui est réputée pour être assez bourgeoise, et qui ne pourrait pas forcément voir le danger arriver ».

La faute à « l’insécurité et l’immigration »

De quel danger parlent-ils ? Clément prévient que « ça ne va pas tarder à partir en live ». La faute à « l’insécurité et l’immigration », selon ces deux anciens militants de Génération Z. « Je me suis toujours dit qu’une ville comme Bordeaux ne pouvait pas tomber aussi bas qu’elle l’est maintenant », ajoute le plus jeune des deux. Et Yanis d’ajouter : « aujourd’hui, même si les médias n’en parlent pas, les conflits sont déjà civilisationnels. Il y a une civilisation qui est en train d’en remplacer une autre ». Eux, se défendent d’avoir recours à la violence et ne revendiquent que des « actions pacifiques ». Leur dernier passage au tribunal démontre le contraire. Mais ils ripostent en pestant : « la violence, elle est toujours venue d’abord d’en face. »

20 Minutes