“Shrinkflation” : On arnaque les consommateurs sans avoir de comptes à rendre

Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a profité d’une interview au Figaro pour sortir l’artillerie lourde et prendre la défense des consommateurs victimes de l’inflation. Ignorant sans doute que les Français ont de la mémoire, il promet monts et merveilles.

Il va jusqu’à dénoncer une pratique bien connue des industriels qui consiste à réduire le contenu de tel ou tel produit tout en conservant le même prix sur l’étiquette. Ainsi, une bouteille de jus de fruit qui reste au tarif habituel passe de 1 litre à 900 ml à l’insu de l’acheteur. « Cela s’appelle voler ! », s’exclame avec force le ministre. Il a raison. Face à cette escroquerie en bande organisée, on s’attendait à des mesures spectaculaires. Que nenni.

Cela s’appelle voler ! » s’exclame Bruno Le Maire au sujet de la pratique qui consiste à réduire le contenu de tel ou tel produit tout en conservant le même prix sur l’étiquette. Mais le ministre se contente d’annoncer que « toutes les dispositions réglementaires seront prises pour que les changements de contenu soient affichés », comme si l’on pouvait passer l’éponge sur les fraudes passées et se contenter de vagues engagements pour l’avenir.

Bruno Le Maire se contente d’annoncer que « toutes les dispositions réglementaires seront prises pour que les changements de contenu soient affichés », comme si l’on pouvait passer l’éponge sur les fraudes passées et se contenter de vagues engagements pour l’avenir. On peut donc arnaquer les consommateurs et ne pas avoir de comptes à rendre, alors que le moindre vol de nourriture vaut sanction immédiate. Il faut croire que la balance de la justice varie en fonction de la tête du client.

Marianne