Toulon (83) : Votre bien est squatté dans le Var ? Voici comment cette société vous débarrasse du problème
L’entreprise Squat solutions rachète des biens immobiliers sujets à problèmes pour ensuite les rendre vivables. Dans la métropole toulonnaise, de nombreux dossiers sont en cours.
“Les squats? On en a un paquet près de Toulon.” Avec sa société, Yann Collet travaille depuis sept ans sur ces problèmes en France et dans les pays voisins. “Notre cœur de métier, même si on passe aussi par du conseil, c’est d’acheter des biens immobiliers qui ont des problèmes”, explique le responsable de Squat solutions.

Du loyer impayé à l’indivision conflictuelle, en passant par les “tricheurs” qui s’établissent à l’intérieur d’un logement, les cas traités sont variés. Yann Collet poursuit: “Généralement, c’est le notaire ou un particulier qui nous appelle. Ensuite, on fait une offre d’achat pour le bien. Si elle est acceptée, on signe chez le notaire et on achète tous les problèmes immobiliers avec la maison. Puis, on règle ces problèmes. Après, ça prend le temps qu’il faut.” Une fois les difficultés envolées, le bien est rénové et remis en vente.
Les profils de squatteurs sont divers: “Il y a beaucoup de gens du voyage ou de personnes des pays de l’Est avec des Albanais, des Bulgares… On a aussi ceux qui veulent spolier leur famille, ou encore des émotifs qui n’arrivent pas à couper le cordon avec la maison dans laquelle ils ont vécu, et qui s’accrochent à leur logement.”
Une dizaine d’opérations entre Saint-Cyr et Hyères
Dans la métropole toulonnaise, de nombreux dossiers sont en cours. L’entreprise parisienne en recense une dizaine à Toulon, Hyères, Six-Fours, Sanary, Saint-Cyr, Cuers, ainsi qu’au Beausset.
Et Yann Collet l’assure: l’un des dossiers varois est le pire qu’il a dû traiter dans l’Hexagone. “On a quatre enfants à la retraite qui ont hérité de l’appartement de leur mère et se le sont fait squeezer par un procédurier fou furieux. Ils en sont déjà à plus de 48.000 euros de frais d’avocat. C’est un cas extrême.”
D’ordinaire “bien gérées”, les expulsions d’occupants sans droit peuvent aussi s’avérer difficiles.
Cela a récemment été le cas dans la capitale varoise. C’était le 12 mai dernier, près de Pontcarral: “On en a fait beaucoup des expulsions. Pratiquement 200 chaque année. Mais celle-là est en haut du podium. La personne avait été expulsée de sa maison. Elle y est revenue à deux reprises en escaladant. Le jour de la dernière expulsion, elle s’est enfermée dans les toilettes et l’agent présent a dû appeler un escadron de quatre policières pour la faire sortir de la propriété. Ça a duré quatre heures. Le flic ne fumait plus depuis dix ans. Ce jour-là, il m’a demandé une cigarette.”
Certains de ces récents épisodes varois ont été filmés par des équipes de télévision. Ce mercredi soir, l’un d’eux figurait dans l’émission de RMC story, Guerre des voisins: ma vie est un enfer.