Zambie : Quatre couples croates arrêtés et inculpés de “trafic d’êtres humains”, alors qu’ils tentaient d’adopter des enfants congolais
En Zambie (Afrique australe), huit Croates ont été arrêtés à deux reprises pour la même accusation de traite d’êtres humains. Les quatre couples sont accusés de trafic d’enfants et d’avoir falsifié des papiers d’adoption pour quatre orphelins originaires de la République démocratique du Congo alors qu’ils tentaient de les ramener en Croatie.
Les charges retenues contre les Croates ont été abandonnées une première fois ce mois-ci, mais elles ont été de nouveaux retenues à l’aéroport alors que les familles tentaient de quitter le pays 48 heures plus tard.
Les ressortissants croates accusés d’avoir tenté d’enlever des enfants congolais, devant le tribunal d’instance de Ndola, Zambie, le mardi 10 janvier 2023. Les huit ont plaidé non coupable de l’accusation de traite d’enfants devant un magistrat.
Le ministre croate de la Justice, Ivan Malenica dénonce la régularité de l’arrestation, et déclare lors d’une conférence de presse rapportée par le site d’information croate N1 qu’il était préoccupé par cette “situation très grave,” indiquant que procédure d’adoption et régulière et que les documents pour les enfants ne sont pas falsifiés.
Ces documents ont été délivrés en Croatie selon une procédure valable”, a-t-il déclaré aux journalistes à Zagreb, en Croatie. “En plus des citoyens croates adultes, nous continuons naturellement à prendre soin des enfants.”
Les huit Croates – quatre couples – ont tous plaidé non coupable. Ces couples apparemment légitimes sont également bien intégrés dans la société, on y trouve un administrateur, un technicien en électricité, un médecin, un directeur de programme et un musicien professionnel qui est guitariste dans un groupe de musique populaire.
Huit Croates accusés de “trafic d’enfants” en Zambie ont été libérés mardi contre le versement d’une caution dans l’attente de leur procès devant débuter le 1er mars, a-t-on appris de source judiciaire.
Ils avaient été arrêtés il y a une semaine après avoir été interpellés une première fois en décembre alors qu’ils tentaient de quitter le pays avec quatre enfants. Formant quatre couples, les Croates assurent avoir adopté légalement ces enfants originaires de la République démocratique du Congo voisine. Un responsable zambien de l’immigration a également été inculpé dans ce dossier.
Le parquet s’est opposé à une libération sous caution au motif que les Croates pourraient en profiter pour fuir. Mais pour la juge Jennipher Bwalya, siégeant à Ndola, à 300 km au nord de la capitale Lusaka, rien ne s’oppose à leur remise en liberté sous caution une fois toutes les conditions remplies. La magistrate a fixé la caution à 20.000 kwacha (environ 1.000 dollars) pour chacun des Croates, avec en sus des garanties apportées par des organisations réputées. Rien n’a été dit devant le tribunal sur le sort ou le statut des enfants concernés par cette affaire. Celle-ci a provoqué un vif débat sur l’adoption internationale en Croatie où le gouvernement a fait part de sa préoccupation face au sort réservé à ses huit ressortissants. Dans ce pays de 3,9 millions d’habitants, les adoptants potentiels sont largement plus nombreux que les enfants éligibles.
Les analystes disent que les familles européennes sont frustrés par leurs pays d’origine ’ des procédures d’adoption complexes, longues et strictes. Par conséquent, de nombreux couples s’adressent à l’Afrique, estimant qu’il est plus facile de l’adopter ici. Cependant, ils sont peut-être parfois coupables d’avoir essayé d’accélérer un peu les choses. La Zambie est fière du travail qu’elle a accompli pour réduire la traite des enfants souvent dissimulée comme une adoption. Avec un nombre élevé d’enfants victimes de la traite d’enfants à l’aide de faux documents, toute contrefaçon présumée alertent les responsables zambiens.
